Internet rapide : la France dans le peloton de tête
[18 janvier 2005] Alors que France Télécom est sur le point d'obtenir, comme il le réclame depuis des mois, une hausse de l'abonnement téléphonique, ses concurrents et Patrick Devedjian, ministre de l'Industrie, demandent en contrepartie un effort sur le dégroupage.
Cette technique permet au consommateur de passer à la concurrence, en coupant les liens commerciaux avec l'opérateur historique.
Or, l'Autorité de régulation des télécommunications (ART) a publié hier des chiffres faisant état d'une «progression phénoménale» de cette technique dans l'Hexagone.
Avec 1 590 707 lignes dégroupées au 1er janvier, la France se situe au deuxième rang européen, derrière l'Allemagne. C'est 6 fois plus qu'un an plus tôt. Le bilan sur l'ensemble de l'année 2004 peut néanmoins paraître décevant. Le dégroupage total (soit 95 190 lignes), qui permet aux abonnés de ne plus payer ni communications ni abonnement à France Télécom, ne concerne que 0,5% des lignes téléphoniques et moins de 2 % des accès haut débit.
Aujourd'hui 25% des abonnés à l'Internet rapide (ADSL) passent par des lignes dégroupées. Avec 6,1 millions de lignes ADSL au 1er janvier 2005, la France est là encore dans le peloton de tête des pays européens. Un ménage sur quatre environ dispose d'un accès à Internet haut débit. La croissance du marché français a été, pour la troisième année consécutive, proche de 100% en 2004. Les fournisseurs d'accès à Internet concurrents de Wanadoo détiennent plus de la moitié du marché, soit 51% contre 48% en 2004 et 29% en 2002.
Chez France Télécom, où les syndicats ont appelé à la grève jeudi, les négociations sur la création d'un comité de groupe, qui n'existait pas tant que France Télécom était public, ont abouti. Cet accord signe la mise en place d'instances représentatives du personnel.
Source: http://www.lefigaro.fr/eco-hitech/20050118.FIG0308.html